La Suisse entame le processus d'abolition des actions au porteur

Contexte des nouvelles mesures
Cela fait suite à une série de réformes au cours des dernières années.- Suite à la pression internationale du monde entier, le Parlement suisse a introduit une loi fédérale en 2014 pour mettre en œuvre les révisions et les réformes du Groupe d'action financière (GAFI). Celles-ci résultent des recommandations formulées en 2012
- En 2015, les acquéreurs d'actions au porteur non cotées étaient tenus de déclarer leur nom et adresse à la société au plus tard un mois après la date d'acquisition. Si le bénéficiaire effectif détient plus de 25%, il existe une obligation légale de déclarer cette propriété. La société est tenue de tenir un registre des détenteurs d'actions au porteur et des bénéficiaires effectifs
Ce que propose maintenant la Suisse
Le résultat a été un projet de loi qui recommandait la suppression des actions au porteur et l'introduction d'amendes pour les détenteurs qui ne respectaient pas la nouvelle législation. En outre, il deviendrait une exigence que toutes les entreprises basées dans le pays détiennent un compte bancaire suisse.Les services répressifs suisses et les intermédiaires financiers auront bientôt le pouvoir de saisir des documents aux fins d'une enquête de diligence raisonnable. Les sociétés non cotées en Suisse ne pourront bientôt plus émettre d'actions au porteur. Si l'un des porteurs ne les signale pas à la société qui les a émis dans un délai de 18 mois, les actions seront saisies. Elles ne seront légales (comme expliqué ci-dessus) que si la société émettrice a des titres de participation cotés, ou dans les cas où les actions au porteur sont converties en titres intermédiés. De plus, les tribunaux auront le pouvoir de liquider une entreprise qui ne se conforme pas.
La réputation de la Suisse menacée
L'OCDE a depuis longtemps poussé la Suisse à réformer ses lois sur le secret bancaire, à accroître la transparence de ses échanges d'informations et de ses organes juridiques. Lors de son forum en 2016, l'OCDE a fortement laissé entendre que si la Suisse n'adoptait pas les mesures demandées, elle échouerait à l'examen de suivi en décembre 2018. Par la suite, la Suisse souffrirait:- Atteinte à sa réputation internationale
- Mise sur liste noire comme «non coopérative» par l'Union européenne en décembre lors de la publication de sa nouvelle liste; d'autres pouvoirs suivraient probablement
- Sanctions économiques potentielles